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trouver dans le malheur, c’est être doublement heureux.

« Je vous embrasse et vous renouvelle l’assurance de mon très tendre attachement.

Hyacinthe,
Archevêque de Paris. »


Ses relations avec Mgr de Quélen procurèrent à M. Floquet la connaissance de Mgr Surat, plus tard vicaire général et archiprêtre de la cathédrale de Paris, avec lequel il aimait à revenir sur un temps qui leur avait, à l’un et à l’autre, laissé de si chers souvenirs.

Les terribles événements de 1870 et 1871, la mort violente de Mgr Darboy et de Mgr Surat[1], massacrés l’un l’autre comme otages de la Commune de Paris, affectèrent M. Floquet de la manière la plus douloureuse. À partir de ce moment, il ne put se résoudre à reprendre ses travaux ; il renonça définitivement à l’espoir d’achever une œuvre qu’il avait jusque-là poursuivie avec une si admirable patience.

Dès lors retiré dans sa solitude de Formentin, où venaient le voir ses amis, où plus d’une fois il reçut la visite de M. Picard[2], archiprêtre de la cathédrale de Rouen, du docteur Hellis, et de M. le baron Adam, il employa tout son temps, d’abord à faire le bien, à répandre ses aumônes autour de lui, ensuite à lire ses auteurs favoris, Bossuet, surtout, dont il ne pouvait se lasser.

Mais, fidèle aux conseils d’Étienne Pasquier, qui considérait comme faites en pure perte les lectures qu’on

  1. Mgr Darboy avait témoigné à M. Floquet la plus grande bienveillance, et prenait le plus vif intérêt aux Études sur Bossuet. Il faut en dire autant de Mgr Hugonin, évêque de Bayeux.
  2. La vie de M. Picard a été écrite, avec autant de cœur que de goût, par M. l’abbé J. Durier. On y trouve un très intéressant passage sur les vacances de M Picard à Formentin, p. 171-177.