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DEUXIÈME PÉRIODE

trouvât pour se parler raisonnablement les uns aux autres, et même avec esprit selon l’occasion » ....

« Le duc de Nevers lui avait cédé à titre viager une aile du palais Mazarin. Elle occupait l’extrémité de la galerie qui s’avance, vers la rue Colbert, sur la rue de Richelieu, au n°12. Elle recevait le mardi et le mercredi de chaque semaine tous ceux qui avaient de l’esprit, sans regarder à la fortune et à la noblesse, quoiqu’elle réunissait les grands seigneurs aux beaux esprits.

Elle mourut à quatre-vingt-six ans.


AVIS D’UNE MÈRE À SON FILS

. . . . . . . . . . . . . . . .

Voici, mon fils, quelques préceptes qui regardent les mœurs, lisez-les sans peine. Ce ne sont pas des leçons sèches, qui sentent l’autorité d’une mère : ce sont des avis que vous donne une amie, et qui partent du cœur.

Quelques soins que l’on prenne de l’éducation des enfans, elle est toujours très imparfaite. Il faudroit, pour la rendre utile, avoir d’excellens gouverneurs, et où les prendre ? À peine les princes peuvent-ils en avoir et se les conserver. Où trouve-t-on des hommes assez au-dessus des autres pour être dignes de les conduire ? Cependant les premières années sont précieuses, puisqu’elles assurent le mérite des autres.

Il n’y a que deux temps dans la vie où la vérité se