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On y a joint une proposition spéciale relativement à l’enseignement de l’anglais dès les débuts du cours primaire.

On estime que le jeune enfant doit s’assimiler par la méthode naturelle les notions élémentaires de l’anglais, dès la première année de son enseignement.

Il y a eu au sujet de cette question d’anglais, dans le public, une controverse assez suivie. On peut dire que tous s’accordent à vouloir l’enseignement de cette langue ; mais ils diffèrent sur l’époque à laquelle il faut le commencer.

L’opinion a prévalu que dès ses tendres années l’enfant peut plus facilement apprendre une langue ; et c’est pourquoi on a recommandé de résoudre le problème dans ce sens.

Il ne faut jamais oublier, d’autre part, que cet enseignement primaire n’est qu’une préparation à l’école supérieure, soit technique, soit des hautes études ou autre.

On propose toutefois d’ajouter au cours actuel qui va jusqu’en sixième, un cours complémentaire de trois années au lieu de deux, afin de pouvoir répartir les matières nouvelles ou les développements que l’on veut y ajouter, Il est bon, nous le répétons, que l’on s’intéresse de tous côtés à la question de l’enseignement, qui est à la base de tout.

Naturellement, toutes ces propositions sont soumises aux autorités compétentes, qui en décideront en dernier ressort.

Mais nous avons confiance que dans le cas particulier elles trouveront, dans les propositions qui leur sont faites, matière à réformes importantes.


LE RÉV. PÈRE HUDON ET L’ENSEIGNEMENT BILINGUE — par Joseph Breton, (Le Soleil.)


Des surprises causées par un préjugé. — Deux exemples mal choisis.

« Le Soleil » 23 déc. 1920.


Hors de la vérité, il est difficile d’avoir raison. Plus on s’en écarte, plus s’accumulent contradictions et faussetés. Comme, pour certains, il importe surtout de ne pas rester court, on les voit alors quêter avidement le sophisme, et qui ose donner sa pièce devient un grand ami. Mais

La ruse la mieux ourdie
Peut nuire à son inventeur
Et souvent la perfidie
Retourne sur son auteur.

Bien qu’il ne faille s’étonner de rien dans les possibilités, nous ne pouvons nous résoudre à supposer semblables artifices chez le R. P. Hudon,