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S’il fallait en croire l’auteur des dits articles, ceux sur qui repose l’enseignement primaire sont tous des gens suspects, de bonne volonté, il est vrai, mais pas bien fins, incapables d’idées sérieuses, manquant d’horizons, ayant besoin d’être mis en tutelle. De plus que ces « bons » et dévoués Frères se gardent bien de croire qu’ils sont attaqués. Pas le moins du monde : on veut leur bien ; on veut leur faire cueillir de nouveaux lauriers : les embrasser quoi !

Voilà quelques-unes des nombreuses choses qu’on pourrait dire en réponse à Mgr Ross, et aux clichés que l’on voit écrits depuis quelque temps par des gens qui ne se donnent pas la peine de les approfondir ou qui ne le peuvent faire. À l’encontre du bon sens, on paraît vouloir favoriser d’autres maisons d’éducation, sans se soucier des critiques que l’on suscite, de la part de nos adversaires.

Monsieur le directeur, je vous demande bien pardon d’avoir été si long ; mais vous savez qu’il est plus facile d’attaquer que de défendre. Si j’ai parlé des collèges classiques, ce n’est pas que je ne les estime pas ; je sais que c’est à eux, principalement, que nous devons notre survivance et notre prestige sur ce continent ; mais j’ai voulu faire comprendre que la perfection n’est pas de ce monde, qu’il y a beaucoup de bien à faire et que nous pouvons exercer nos énergies autrement qu’en nous détruisant les uns les autres.

Merci, monsieur le directeur, au nom des collèges commerciaux et de leurs élèves, pour votre bonne hospitalité.

J.-Ed. Mignault, O.O.D.

LA PRESSE, MONTRÉAL, SAMEDI 9 OCTOBRE 1920.

L’OPINION D’UN ANCIEN INSTITUTEUR.


L’enseignement de l’anglais à l’école primaire trouve partout des défenseurs


Accusation injuste. — Anglais et comptabilité.

Un ancien instituteur, M. J. Hector Hamel, de Québec, nous écrit la lettre suivante dans laquelle il donne son opinion sur la question de l’enseignement de l’anglais dans nos écoles primaires et se montre un de ses plus ardents défenseurs.