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310 APPENDICE. pour éclairer l’homme sur ses devoirs, et sur l’impuissance de la philosophie pour ramener le monde à des croyances. L ’homme connu par la révélation, ouvrage de M. l’abbé professeur de théologie en Sorbonne, se distingue par une philosophie morale qui pénètre dans la nature, dans les rapports et dans la destinée, de l’homme, et fait voir, par les nobles débris de l’édifice les restes de la grandeur du plan primitif. C’est le thème de Pascal, accommodé aux proportions d’un cours de théologie. M. l’abbé Béautain, professeur de philosophie à Strasbourg, a publié sous ce titre Philosophie du christianisme, une correspondance avec plusieurs de ses élèves sur l’origine et l’autorité de l’Eglise, le mystère de la sainte Trinité, les vicissitudes philosophiques de l’humanité la liberté de l’homme, les dogmes du péché originel et de la rédemption. On voit que son œuvre embrasse toute l’économie de la religion. La forme familière qu’il a employée lui permet de se soustraire aux habitudes de la controverse scholastique, habitudes qui, du reste, n’ont jamais été celles de son esprit. Il montre que l’Eglise catholique, considérée comme œuvre purement humaine, serait la preuve la plus magnifique du génie, de la haute vertu et de la profonde sagesse de l’homme ; qu’elle se présenterait comme la réalisation de l’idée la plus vaste, la plus généreuse et la plus sublime qui ait jamais été conçue pour le perfectionnement de l’individu, pour l’union et la consolidation delà famille, pour le bien-être et la durée des sociétés, pour l’ennoblissement de toute l’espèce humaine. Mais il ajoute que nul mortel, à cause des bornes de la