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APPENDICE. 3o5

troisième et dernière partie de ses conférences, à montrer la convenance des mystères à prouver l’excellence de la morale enseignée par le christianisme, et à célébrer la beauté de la liturgie catholique. Il venge la religion du reproche de fanatisme, et ne craint pas de répondre à toutes les objections suscitées par les condamnations de Galilée et de Jean Hus, par l’établissement de l’Inquisition, les guerres de religion, les croisades, le massacre des Indiens la Saint-Barthélémy, et la révocation de l’édit de Nantes. Il expose les maximes de l’Eglise catholique sur le sort des enfants qui meurent sans baptême, des chrétiens qui meurent hors du sein de l’Eglise, et des infidèles qui meurent sans avoir connu la révélation. Après avoir fait honneur à la religion de la foi des beaux génies qui ont été chrétiens en Europe, depuis trois siècles il termine son apologie par le tableau des services rendus éternellement, par le christianisme à la société en affermissant, pour le bien de tous, l’autorité des lois et la notion du devoir. En résumé, si les conférences de M. l’évêque d’Hermopolis ne renferment pas un seul aperçu nouveau, elles rajeunissent la vérité, en la rendant aimable et persuasive ; si l’éloquence n’étonne pas elle y jette une pure lumière qui s’insinue dans la raison ; et si l’auteur n’a pas innové dans la forme ni dans le fond de l’apologie, il a changé le cœur et la vie d’un grand nombre de ses auditeurs. Lorsque M. l’abbé de Lamennais publia son premier volume sur l'Indifférence en matière de religion, cet ouvrage, qui se bornait à reproduire, dans un style admirable, les réponses faites de tout temps aux athées et aux déistes, valut à son auteur une prompte et brillante renommée.