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LIVRE XU,CHAP.U.

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infuse dans ses veines, mais par son courage, son génie, son dévouement à la jj~trie. Le possesseur d’un parchemin, bon à mettre en pièces, imitera ses aïeux en consentant à oublier qu’il leur dut la lumière.

Si la royauté doit préparer la rentrée, dans le sein de la bourgeoisie des rejetons de familles aristocratiques assez éclairés sur l’inflexible arrêt de la destinée pour ne plus chercher d’autres aïeux que leurs talents elle a également pour mission de préparer la plus haute couche de la classe inférieure à s’élever sans cesse jusqu’à la bourgeoisie. L’une de ses plus grandes sollicitudes sera le bien-être du peuple. Une miséricorde infinie parattradans toutes ses actions le roi de la société moderne ne saurait jamais avoir trop d’entrailles en faveur des petits et des faibles; il forme le lien qui unit toutes les parties de l’État; son oreille doit entendre jusqu’aux plus faibles soupirs partis de la plus basse extrémité de l’échelle il est le bras de la société toujours étendu pour secourir et protéger, dans sa main, est le flambeau de l’instruction dont il promenera la lumière du nord au sud et de l’est à l’ouest avec une diligence infatigable la pitié de l’Etat est en dépôt dans son cœur.

Chef du pouvoir exécutif, il ne sera point assez jaloux de rouler sur son sceptre tous les fils qui