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LIVRE Xt,CHAP.fX.

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ments, s’il est sensible et voluptueux, et par la splendeur du culte, s’il est porté à la religion. B

Les classes inférieures blessées dans leurs mœurs, contrariées dans leurs goûts privées d’institutions qui répondent à leur croyance, pourraient un jour ne faire qu’un~de maudire le gouvernement de la bourgeoisie et de s’armer pour la détruire.

Le même ordre d’idées nous conduit ~reconnaître combien il nous importe de travailler sans cesse, avec la plus inquiète sollicitude, à adoucir la destinée du peuple, à le préserver des souffrances qu entraînent lindigence, le manque~de travail, l’imprudence, le libertinage, etc. Tout ce que la bourgeoisie fera dans ce genre elle le fera pour la stabilité de son gouvernement heureuse circonstance qui lui impose pour premiers soins le bonheur et la vertu du plus grand nombre

Plus il est difficile de déterminer les limites qui séparent la démocratie moyenne de la démocratie pure, plus il est nécessaire, dans le premier de ces gouvernements, de poser avec fermeté la borne des droits politiques. En cette matière, la possibilité seule du danger en est un. Il ne s’agit pas seulement de veiller contre la démocratie populaire mais contre ses partisans