Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/276

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA DÉMOCR ~TiJK NOUVEL) E,

27~

CHAPITRE VU.

DE CE QUI M FF.BA!T DÉGÉNÉRER EN MO~tttCHtE AKtSTOCRATtQHE.

Examinons maintenant comment le gouvernement des classes moyennes peut dégénérer en monarchie aristocratique. Nous venons de traiter déjà de cet objet, en indiquant les abus de l’esprit d’inégalité. On ne peut méconnaître une tendance dans le cœur humain à toujours s’agrandir et à se perpétuer. Plus le nombre des hommes appelés aux affaires sera grand dans la démocratie des classes moyennes, plus il v aura, dans les plus distingués d’entre eux, le désir de se mettre à part de la foule. On en verra qui, rougissant de leur origine bourgeoise s’en souviendront trop bien pour ne pas chercher à la faire oublier par tout le monde. Ceux-là parleront, en se rengorgeant, des petitesses de la bourgeoisie, et la plus vive expression de leur mépris pour autrui sera de lui imputer des sentiments ~OMrgeoM. Ce sera donc à qui s’enflera on jouera aux manières élégantes on se rapprochera de l’ancienne noblesse soit pour copier ses allures soit pour mieux se séparer du petit monde, et rêver un beau

S’il existe des restes d’aristocratie.