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DE LA DEMOCRATIE NOUVEL!~

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tendre toujours à le devenir; et comme il est clair que les rênes de l’État ne peuvent être tenues à la fois par un grand nombre de mains, il faut, pour que la classe moyenne gouverne en vérité, que les individus de cette classe puissent arriver tour à tour au gouvernement ce qui détruit les deux principes fondamentaux de l’aristocratie, savoir la concentration et l’hérédité du pouvoir.

CHAPITRE III.

QU’IL N’EST PAS ET NE PEUT ETRE DAVANTAGE LF. COtJVF.RNr.NENT DÉMOCRATtQUE, C’EST A CtRE POFULAtRr..

Mais si le gouvernement des classes moyennes n’est point le gouvernement aristocratique, il n’est point davantage le gouvernement démocratique, du moins, en prenant ce mot dans sa vieille acception. Qui dit démocratieditpuissance du nombre, ou, si l’on veut, gouvernement de tous. Il est évident que cette idée contredit celle qui est exprimée par les mots gouvernement des classes Mo~e/~e.y.

Il est un abus de mots que l’on commet trop souvent celui qui consiste à user -indifféremment de ces deux termes république et démocratie, pour représenter un même État politique. République signifie tout simplement société