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DE LA DKMOCRATtE NOUVELLE.

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cation aux états généraux, ouvrait, dans toutes les paroisses et communautés, des assemblées primaires auxquelles « avaient droit d’assister )) tous les habitants co/~o~ le tiers-état, nés M Français ou naturalisés, âges de vingt-cinq M ans, domiciliés et compris aux rôles des impositions, pour concourir à la rédaction des cahiers et à la nomination des députés » Le voyez-vous rappelé à la vie, cet ordre naissant et déjà si formidable. Le voilà qui s’avance dans les parvis d’une Église de Versailles, où les bénédictions du ciel vont être appelées Ou appliqua à la nomination des députés aux états généraux le système électif à trois degrés. Les corporations d’arts et métiers et d’arts libéraux, celle des négociants, armateurs, etc., et généralement tous les autres citoyens réunis par l’exercice des mêmes fonctions, durent choisir un député du premier degré par cent individus. Ces députés devenus électeurs se rassemblèrent pour rédiger les cahiers des plaintes et doléances et nommer des députés du second degré, à raison de deux par deux cents feux ces derniers furent chargés d’élire le quart d’entre eux pour porter, à une assemblée générale de la province, les cahiers préparés et travailler à les réduire en un seul, et concourir enfin au choix des représentants du tiers-état aux états généraux. (Voyez un extrait de ces cahiers à la fin du présent volume.) Le nombre total des députés des trois ordres aux états généraux s’élevait a t ,080 et celui des députés du tiers-état, en particulier. a près de 600.