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LIVMX~CHAP.VI.

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états généraux semblaient tomber en désuétude. Les grands, non moins que le tiers-état, voyaient avec inquiétude le caprice absolu des rois. La couronne elle-même voulut se borner en apparence elle consentit à faire publier ses ordonnances au Parlement et à les laisser transcrire dans ses registres, dans l’espoir qu’elle lui ferait enregistrer toutes ses volontés, et qu’en même temps il semblerait par là les proclamer justes. Le Parlement flatta cette espérance pour acquérir la force de la tromper.

La preuve que cette compagnie avait enfin atteint le but de son ambition parut après la mort de Henri IV, lorsque, se substituant aux droits des états généraux, elle conféra la régence à Marie de Médicis.

CHAPITRE VI.

DE L ABAISSEMENT DE LA NOBLESSE.

Sous le règne de Louis XIII, le cardinal de Richelieu aplanit rudement le chemin par où le tiers-état devait arriver à la puissance il consomma l’abaissement de la noblesse.

La puissance des rois n’eut plus de contrepoids. Le Parlement céda lui-même à l’orage en vain il s’unit un moment avec les restes de l’aristocratie, autour du berceau de Louis XIV.