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LIVRE X, CHAP. Y.

M)

CHAPITRE Y. DU PARLEMENT.

Peu de temps après, la bourgeoisie acquit un autre genre de puissance. Louis IX ayant proscrit les ’duels judiciaires dans lesquels il n’y avait pas d’autre juge que le sort des armes, la procédure devint moins commode. Il fallut instruire les procès. Les seigneurs, qui savaient à peine signer leurs noms avec le pommeau de leur épée, ne pouvaient rendre la justice. Nécessité fut de s’adresser à la bourgeoisie. Elle prit place dans le tribunal suprême. Les gens de robe capables de lire et d’appliquer les lois romaines devinrent quelque chose; et vous voyez poindre ici l’autorité du parlement.

Dans le xiv~ siècle, le tiers-état, enhardi par les progrès qu’avait faits sa puissance, en chercha la mesure. Il établit, dans les états généraux de 1355, qu’aucun impôt ne devait être levé par la couronne, sans le consentement de la nation. les réglements des anciennes corporations d’arts et métiers. On trouvera, dans les notes placées à la fin de ce volume le rapport adressé au ministre par cet illustre académicien, te <o mars t83~, pour lui rendre compte des progrès de son travail, destiné à eclaircir les origine et l’histoire du tiers-état