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LIVRE !X~ CHAP. IV.

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La démocratie poussée à ce point, où la fera parvenir l’égalité toujours croissante des conditions, ne saurait subsister sans abus, sans déchirements, sans violences, sans diminution du bonheur et du génie de la société, si ce n’est en s’unissant aux croyances et aux pratiques d’une religion qui modère l’amour de l’indépendance, fait équilibre aux cupidités allumées par le commerce, apaise les feux que pousse l’activité populaire et ouvre aux imaginations, en ellesmêmes, une carrière et des richesses infinies. Ainsi, démocratie moyenne monarchique provinciale et catholique, telle est pour moi la forme sous laquelle les sociétés peuvent toucher au dernier tertre de la vertu et de la liberté, du mouvement et du repos. Je vois là le port vers lequel la politique humaine s’avance, à travers les orages des révolutions, sur l’abime des siècles. CHAPITRE IV

FORML’Ut SERVANT A DETERMINER MS PHASES DE LA VfE DES PEUPLES.

Voici donc, pour résumer ma pensée, les diverses phases de la destinée des peuples Liberté sauvage monarchie absolue; croyances religieuses instinctives; formation de l’aristocratie .naissance du tiers-état; lutte entre la