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UVRE IX. C~AP. M.

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si beaux fruits seront dus à la vertu de l’Évangile, qui aura coule dans les mœurs dans les idées et dans les lois.

Cette production généreuse se répétera dans chaque nation et se continuera jusqu’à la fin des siècles. En effet, les hommes peuvent toujours s’avancer dans le bien-~tre et la perfection et il faudra qu’un grand nombre d’âges roulent et se précipitent dans les abîmes du temps, plutôt que la juste répartition des biens essentiels à la vie se fasse entre tous les habitants du globe. On conçoit que les nations qui sont déjà, et cellesklui doivent être, se mettront en marche successivement, vers la terre promise, dans ce pèlerinage merveilleux de l’humanité, et s’en rapprocheront, de station en station de combat-en combat, après des délais plus ou moins longs et proportionnés soit à la distance qu’il fallait franchir, soit aux titres de chaque peuple à la protection du ciel. Ce moyen-âge intérieur, comme nous l’avons appelé, cet éveil à la fois terrible et sublime des passions d’un peuple, est long et rude à traverser il ressemble à celui qui a existé pour le monde, après la venue du christianisme et l’invasion des Barbares et de même qu’à cette épo-que les lumières de la civilisation générale ont