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DE LA DEMOCRATtE NOUVELLE.

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Dans le chapitre où nous avons traité de la civilisation du monde comme but à proposer à l’activité française, nous avons essayé d’indiquer les moyens pratiques par lesquels on pourrait commencer à mettre à exécution cette pensée digne d’une nation qui fut maîtresse du monde. Nous nous bornons à rappeler ces moyens consistant dans le développement considérable de 1 établissement connu sous le nom de Missions étrangères, et dans l’envoi d’un grand nombre de jeunes savants, littérateurs, artistes, industriels, etc., sur les différents points du monde où la civilisation serait le plus arriérée et où ils pourraient propager la lumière, améliorer le sort des peuples, s’attacher des nations lointaines par la reconnaissance, semer les meilleurs germes de nos inventions et de nos lois, faire communiquer la France avec tout ce qui a échappé à sa généreuse influence, étudier les productions du sol et les coutumes nationales de ces contrées, agrandir indéfiniment la sphère remplie par l’action de la France ou par nos imaginations, satisfaire, en un mot, à cet appétit de gloire, à ces désirs de dominer par les armes ou le génie, à cette éternelle impatience de se répandr: sur le monde, de le je<er dans l’épouvante ou d’attacher ses