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136 UË LA DEMOCRATtH NOUVELLE.

core à l’état d’abstraction. Il n’y avait un continent américain dans le monde qu’au moment où Christophe Colomb mit le pied sur ses rivages. L’exécution est, pour un conseil politique, la justification de sa honte, de sa grandeur et surtout de sa réalité. Tous les actes du régime impérial du beau c’est sa croyance naïve il croit, lui, qu’il ne peut rien faire de plus profitable au monde que de lui donner ses idées ses mœurs et ses modes. Il y convertira les autres peuples l’épéc à la main, et après le combat, moitié fatuité moitié sympathie il leur exposera tout ce qu’ils gagnent à devenir Français. Ne riez pas celui qui veut invariablement faire le monde à son image finira par y parvenir. Les Anglais ne trouvent que simplicité dans ces guerres sans conquêtes, dans ces efforts sans résultats matériels ils ne voient pas que nous ne manquons le but mesquin de l’intérêt immédiat qac pour en atteindre un plus haut et plus grand. L’assimilation universelle à laquelle tend la France n’est point celle qu’ont rêvée, dans leur politique égoïste et matérielle, l’Angleterre et Rome; c’est l’assimilation des intelligences, la conquête des volontés qui jusqu’ici y a mieux réussi que nous ? Chacune de nos armées en se retirant, a laissé derrière elle une France; notre langue règne en Europe notre littérature a envahi l’Angleterre sous Charles II, l’Italie et l’Allemagne au dernier siècle aujourd’hui, ce sont nos lois, notre liberté si forte et si pure, dont nous allons faire part au monde. Ainsi va la France dans son ardent prosélytisme, dans son instinct sympathique de fécondation intellectUflle.M (M)CHELET, Vn;ro~(;/tono/7;OMf: universelle.)