Page:Allart - Les Enchantements de Prudence.djvu/378

Cette page n’a pas encore été corrigée


PRIÈRES

I

Mon Dieu ! celle flamme que tous nous donnâtes pour le mariage et l’amour, vous la rappelez à vous à Tâge des jours paisibles et des passions calmes ! Nos idées concentrées en nous-mêmes, nos sentiments fixés sur nos seml)lables, s’élèvent, contemplent la nature, et viennent enfm jusqu’au trône de Dieu. Célébrons ce jour de la victoire des mortels, ce jour où ils retournent à leur Créateur ! Alors ils ont épuisé les connaissances terrestres ; alors ils vous interrogent pieusement d’un cœur content. Dans leur vol au-dessus de la mer en courroux, au-dessus des orages du cap et de la terre troublée, ils savent comment on se préserve, comment on se retire vers vous consolé. Soyez donc notre vraie joie ; cette sainte flamme annoncée au sein même des délices pour reparaître ensuite plus sûre et plus céleste !

II

Mon Dieu, voici votre saison favorite, l’automne commence, les vents marchent rapidement dans les cieux