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eux n’a autel paternel ni tombeau de ses ancêtres. » Sans doute, le grand nombre entre les propriétaires n’est pas riche, et nous voyons dans les cotes officielles les hauts imposés peu nombreux, tandis que les imposés au dessous de vingt francs se comptent par millions. C’est un peuple agricole qui vit dans les champs, car la population est ainsi répartie : dans les villes, huit millions ; dans les communes et campagnes, vingt-quatre millions.

Comme preuve de l’industrie des habitans des villes, vous trouvons d’après les comptes officiels des finances, plus d’un million de patentés, ce qui fait, à quatre personnes par famille, quatre millions composant les familles de chefs d’industrie, qui, ajoutés aux propriétaires, font vingt-quatre millions de Français réclamant des appuis pour la propriété et le commerce, et non pour l’indigence. Il faut ajouter les propriétaires des fonds, les marchands, quatre cent mille soldats, les hommes en place, les domestiques.

Le Français vit sur son sol. Le revenu territorial monte pour l’agriculture à 
5 milliards fr.
Pour le commerce et manufacture à 
3 milid.

8 milid.

Le commerce est une mince source de richesse, puisqu’un pays si étendu n’y compte que 700 millions et demi de francs d’exportation et 700 millions d’importation[1].

Nous connaîtrons le bien-être au petit nombre des crimes. Dans un très beau travail du gouvernement, publié par les ordres de M. Barthe, nous trouvons, en 1830, un accusé sur 4 576 habitans, c’est-à-dire

  1. Documens statistiques sur la France, publiés par le ministre du commerce en 1835 (M. Duchâtel.)