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Anna, et ne restez pas plus de temps qu’il ne faut. »

Julien se décida à partir le soir même ; la lettre qu’il avait reçue l’agitait : c’était le premier souvenir qu’il retrouvait de sa vie politique. Il contait avec chaleur à l’Indienne sa première entrée au Parlement, les succès qu’il avait obtenus alors, malgré sa timidité. Il la pressait ensuite dans ses bras, rappelé à l’amour avec enchantement ; mais cette fois l’amour venait d’une exaltation étrangère à lui. Anna, intéressée, quoique jalouse, curieuse de ce gouvernement dont on lui avait tant parlé dans les Indes, cherchait la supériorité qui faisait dominer l’Angleterre. Mais le soir, quand Julien la quitta, après des adieux touchans où il mit la tendresse dont son âme était