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courait Londres, demandant des fleurs, des fruits, et trouvant les fruits sans saveur et les fleurs sans parfum. Le silence du pays répondait à l’obscurité du jour : il semble qu’il y ait du bruit dans la lumière ; l’Angleterre est morne ; ce n’est pas la vivacité, la mobilité des Indiens ; l’aspect du peuple anglais est glacial : nulle sympathie ne se trouvait entre l’Indienne et ses maîtres. Une nation terne avait soumis les plus belles contrées de la terre ; l’Indostan humilié dépendait d’un peuple privé du feu sacré. Les petites églises d’Angleterre, ce Dieu des chrétiens, qu’elle a dépouillé, remplaçait mal pour l’Indienne les fictions de sa foi première. Comment le peuple anglais eût-il songé à rendre hommage au jour, à bénir la chaleur,