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impressions vives et variées dont le soleil de l’Indostan paraît son âme de feu. Un soir, en revenant au rivage, elle s’aperçut qu’elle avait perdu un grand schall de Cachemire dont elle avait entouré ses pieds ; elle le fit chercher dans le bateau. Julien, retournant sur mer pour le ravoir, l’aperçut qui flottait au loin, moitié s’enfonçant dans l’eau, moitié gonflé par le vent. Il le rapporta à l’Indienne, qui l’attendait, en rêvant, assise sous un palmier. Ils revinrent tard dans la nuit ; leurs deux chaises cheminaient à côté l’une de l’autre ; ils se parlaient du pays, des fleuves, des mers, ne pouvant exprimer leur amour sans être entendus, et s’exprimant, à la manière indienne, par des allégories.

Julien ne pouvait plus supporter cette