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après qu’on eut soupé. La nouveauté de cette vie errante et amoureuse plut à Thomas ; il entraînait au loin la fille dans les endroits qu’elle lui désignait. La solitude de la Nouvelle-Hollande est profonde, puisque les naturels, vivant par bandes isolées, ne présentent d’habitations nulle part. Ils longèrent quelque temps un fleuve considérable, qui finit par se perdre dans des marais sans terme : il fallut s’arrêter là. Le cours des fleuves, dans cette partie du monde, n’est pas tracé ; il semble qu’il manque la dernière main à la création. En revenant par un autre chemin, ils manquèrent d’eau : on en trouvait en petite quantité çà et là dans des trous que les familles errantes avaient creusés pour recevoir la pluie du ciel. Un jour que