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arrivèrent, leur gardien, voyant Thomas, le tança rudement ; et, le faisant aussitôt conduire à la ferme par un homme armé, Thomas reçut cinquante coups de fouet par les ordres de M. Ellis. Indigné de ce traitement, occupé de la femme noire, il ne songea qu’à la rejoindre : dans cette idée, déjà blessé à la jambe, il feignit d’être très-malade, et resta comme privé de sentiment tout le jour. M. Ellis, informé du malheureux état de cet homme, le fit porter sur du foin dans une grange. On lui ôta ses fers ; mais, comme on suspectait la bonne foi des convicts, on ferma la grange avec des barres de fer durant la nuit. Dès qu’on fut sorti, Thomas se leva sur son séant :

« On me laisse sans mes fers ici,