Page:Allart - L Indienne.djvu/303

Cette page a été validée par deux contributeurs.
293

au loin et de marcher là où l’homme n’avait pas encore pénétré. Un jour qu’il s’était avancé seul dans la plaine à l’heure du repos, il aperçut de côté, derrière les collines, une femme sauvage qui s’avançait timidement. Elle était grande, elle semblait jeune. Thomas lui fit un signe ; elle s’arrêta, recula, prit son pas pour fuir ; Thomas s’élança à sa poursuite, malgré sa chaîne qui le blessa cruellement ; il la saisit par le bras, la regarda. Elle était à peine vêtue, bien faite, jeune, noire comme les naturels du pays et farouche comme eux. Thomas lui fit des questions ; elle répondit par des sons barbares, cherchant à fuir ; mais il la rassura enfin : il lui offrit des fleurs, il la fit asseoir sur le gazon, et il comprit qu’elle