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ne trouvait de gaîté que dans les prisons : c’est là seulement qu’il entendait rire et que ses paroles avaient l’effet qu’il voulait. Quand il eut vingt ans, et qu’il put obtenir du travail, il continua de voler ; mais, telle était son intelligence naturelle, qu’après avoir vécu quatre ou cinq ans dans la société, il comprit qu’elle ne pourrait pas se maintenir avec le crime, et qu’il résolut de se lier à elle et de faire fortune en marchant dans ses voies. Il fit cette découverte en pensant, en travaillant et en volant. Son pays ne lui convenait pas : son humeur animée, ses habitudes familières, ne pouvaient s’habituer à la froideur du peuple. S’il eût commencé dès-lors sa carrière honnête, il était sauvé ; mais il raisonna ainsi :