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verrai au retour ; si vous m’aimez, si vous voulez mon bonheur, si vous songez à mon devoir, soyez généreuse et pardonnez-moi. Croyez que je vous aime plus que jamais ; vous verrez ma tendresse dans tout le cours de notre vie ; mais ce soir je ne puis me dispenser de parler à la Chambre. »

On juge la douleur de l’Indienne ! Elle passa la nuit dans une attente affreuse ; elle ne s’était distraite un moment que pour retrouver les mêmes tourmens ! Rien ne pouvait vaincre cette passion terrible, à laquelle Julien sacrifierait jusqu’à sa vie ! Non, non, ce n’était pas là l’homme qu’elle appelait sous le doux ciel des Indes ; elle pleurait en songeant à sa race avilie et dé-