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Le lundi, ses compagnes m’apprirent qu’elle ne devait plus revenir au magasin.

Inconnu son domicile, inconnue sa nouvelle adresse.

Ce fut après une longue année que je la rencontrai pour la première fois.

— Comme vous m’avez fait de la peine ! pleurnichai-je.

Elle me regardait comme avec un effort pour me reconnaître.

Puis elle éclata de rire :

— Ah ! oui ! c’est vous ! fit-elle.

Et elle me conta que, devenue modiste, elle était tout à fait avec Bébert maintenant, et très heureuse.

Je lui fis d’amers et tendres reproches.

— Comment, s’écria-t-elle, espèce de grand serin…

Et, à ce moment, elle me considéra du haut de sa petite taille, avec un infini mépris :