Page:Allais - Vive la vie.djvu/214

Cette page a été validée par deux contributeurs.

moi, de mettre un frein à l’ardeur de ce soyeux en délire, et notre procédé mérite vraiment qu’on le relate ici.

Le colonel, ou plutôt le lieutenant-colonel, car la garnison de Lisieux ne comporte que le 4e bataillon et le dépôt, avait autorisé à coucher en ville tous les réservistes mariés et accompagnés de leur épouse.

Bien que célibataire à cette époque (et encore maintenant, d’ailleurs), je déclarai effrontément être consort et j’obtins mon autorisation.

Inutile d’ajouter qu’une foule de garçons dans mon cas agirent comme moi, et si la Société des Lits Militaires avait tant soit peu de cœur, elle nous enverrait un joli bronze en signe de gratitude.

Le brave lieutenant-colonel avait ajouté