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d’une foule de choses mystérieuses auxquelles je répondis saura-t-on jamais comment.

J’allai prendre un verre au café de la Paix où un garçon m’apporta tout de suite la Epoca.

Puis deux messieurs qui passaient en voiture m’ayant aperçu, descendirent et l’un d’eux me remit rapidement un billet de mille francs, qu’il devait sans doute à l’autre, en baragouinant un jargon tout à fait bizarre.

Mon Dieu, mon Dieu, quelle existence s’ouvrait pour moi !

Je pris mon parti brusquement :

— Je me tuerai demain.

Mais songeant qu’on serait bien bête de se tuer avec cinquante louis dans sa poche (plus une dizaine contenus dans un porte-monnaie préalable), je me ruai dans les orgies les plus byzantines.