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remuait tout le temps… Tiens, c’est vrai, où est-il donc passé ?

— Sans doute au W.-C., supposa, pudique, la dame assez forte… Il est peut-être malade, ajouta-t-elle, sensible.

Un courageux citoyen se dévoua.

Dans la petite cabine-toilette, personne.

Personne non plus dans le W.-C.

Une inspection dans les compartiments voisins fut également infructueuse.

L’inquiétude envahissait chacun, car notre train ne s’étant pas arrêté en route (ce train, je le répète, ne s’arrête qu’à Rouen), les plus pessimistes suppositions se trouvaient permises : plus de doutes.

Croyant entrer dans la « toilette », le bonhomme aura ouvert une portière du wagon et puis — infortuné vieillard ! — a été précipité sur la voie.

Une détresse assurément hypocrite se peignit sur la face des voyageurs.