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Et s’approchant, il se fait servir une coupe de champagne dont le contenu disparut dans son gosier avec une remarquable prestesse.

— Ils sont bigrement petits, ces verres-là, mademoiselle.

— Buvez-en deux, alors, monsieur Blaireau !

— Je ne demande pas mieux.

— Après tout ce que vous avez souffert monsieur Blaireau, vous avez bien droit à deux verres de champagne.

— Ah ! oui, j’ai souffert ! Bon Dieu de bon Dieu que j’ai souffert, ma petite demoiselle !

— Pauvre monsieur Blaireau !

— Voilà ce qu’on peut appeler une rude captivité !

Et Blaireau est de la meilleure foi du monde en soupirant profondément au souvenir de ses tortures imméritées : à force de