Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/238

Cette page a été validée par deux contributeurs.

En chemin, il rencontra le maire, furieux, qui lui dit :

— Ah ! vous voilà, vous ! Vous pouvez vous vanter d’en avoir fait, un joli coup ! Il y a devant la prison au moins trois cents imbéciles qui attendent la sortie de Blaireau pour le porter en triomphe.

Malgré tout son ennui, Fléchard ne put s’empêcher de dire :

— Ça va être très drôle ! éclata-t-il.

— Très drôle, en effet ! Ah ! si nous avions de la troupe à Montpaillard, c’est moi qui ferais fusiller tous ces gars-là !

— Vous n’y allez pas de main morte, monsieur le maire !

— Voyons, Fléchard, soyez sérieux.

Tenez-vous toujours à vous déclarer coupable ? Il est encore temps.

— Plus que jamais, monsieur le maire, et je vais de ce pas me constituer prisonnier.