Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de vue de ma maladie, mais le chiffre de mes contributions, qu’est-ce que ça peut bien lui faire ?

Et malgré mon état de faiblesse, je me hasardai à lui demander :

— Mais, docteur, pourquoi toutes ces questions ?

— Je vais vous le dire, me répondit-il, je cherche un appartement, et le vôtre ferait bien mon affaire.

— Mais… je n’ai point l’intention de déménager !

— Il faudra bien pourtant dans quelques jours.

— Déménager ?

— Dame !

Et je compris !

Mon médecin jugeait mon état désespéré, et il ne me l’envoyait pas dire.

Ce que cette brusque révélation me produisit, je ne saurais l’exprimer en aucune langue.

Un trac terrible, d’abord, une frayeur épouvantable !

Et puis, ensuite, une colère bleue !