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tés de leur nouvelle recrue et me traitaient avec une foule d’égards.

Bref, les choses marchaient comme sur Déroulède, quand arriva le 14 juillet.

Je ne sais si vous l’avez remarqué, mais, le 14 juillet, il y a beaucoup de petits bals publics installés sur les places et carrefours de Paris.

Je dis des petits bals publics, je ne sais pas pourquoi, car il y en a aussi des grands, ce qui était le cas de celui qui s’accomplissait, cette année-là, place de la Bourse.

On ferma le magasin à midi et les patrons donnèrent campo à leurs employés.

Tudieu ! messeigneurs, quel entrain, quelle vaillance !

Oh ! les tailles qui s’abandonnent entre les bras d’acier !

Oh ! les tendres aveux murmurés entre gens qui ne se connaissaient pas le matin !

14 juillet ! Sois à jamais bénie, date sacrée, car tu fais gagner joliment du temps aux amoureux et même aux autres.

Je me souviendrai longtemps que ce fut