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nute de doute. Celle-là, c’est la Norvégienne. Et puis, tous les ans, ça a continué. Non pas que ma femme soit plus dévergondée qu’une autre, mais elle a trop bon cœur. Des natures comme ça, ça ne sait pas refuser. Bref, j’ai sept enfants, et il n’y a que le dernier qui soit de moi.

— Et celui-là, vous l’appelez le Douanier je suppose ?

— Non, je l’appelle le Cocu, c’est plus gentil.


L’hiver arrivait ; je dus quitter Houlbec, non sans faire de touchants adieux à mon ami Pascal et à tous ses petits fonctionnaires. Je leur offris même de menus cadeaux qui les comblèrent de joie.

L’année suivante, je revins à Houlbec pour y passer l’été.

Le jour même de mon arrivée, je rencontrais la Norvégienne en train de faire des commissions.

Ce qu’elle était devenue jolie, cette petite Norvégienne !

Avec ses grands yeux vert de mer et ses