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L’EMBRASSEUR


La principale occupation entre les repas consistait, pour mon ami Vincent Desflemmes, en longues flâneries par les rues, par les boulevards, par les quais et plus généralement par toutes les artères de la capitale.

Les bras ballants, à moins qu’il n’eût les mains dans ses poches, Desflemmes s’en allait, toujours seul, sans canne, sans chien, sans femme.

Attentif aux mille petits épisodes de la rue, Vincent se réjouissait de tout : propos discourtois entre cochers mal élevés, esclaves ivres suivis par une nuée de petits polissons hurleurs, pick-pockets interrompus,