Le dimanche, les deux familles se réuniraient dans un dîner où la cordialité ne cesserait de régner.
Or, un dimanche soir, de son air le plus indifférent, Théophile tint ce propos :
— On ne sait ni qui vit, ni qui meurt…
Les oreilles se tendirent.
— … J’ai fait mon testament…
— Oh ! mon oncle !… protesta la clameur commune.
— Comme ça m’ennuyait de partager ma fortune en deux, je ne l’ai pas partagée.
Une mortelle angoisse déteignit sur tous les visages.
— Non… je ne l’ai pas partagée… je la laisserai tout entière à celle de mes deux nièces chez laquelle je ne mourrai pas. Ainsi, une comparaison : je claque chez Irma, c’est Constance qui a le magot, et vice versa.
Cette combinaison jeta les deux familles dans la plus cruelle perplexité. Devaient-ils se réjouir ou s’affliger ?
Finalement, chacun se réjouit, comptant sur sa bonne étoile et sur les bons soins dont on entourerait l’oncle aux œufs d’or.
Comme c’était l’été, Théophile logeait chez Constance, à la campagne.
Même à Capoue, les coqs en pâte se seraient