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Il y a de tout là-dedans : la valse de Mme  Angot, le chant national d’Honolulu, Au clair de la lune, Yankee Doddle, Viva Garibaldi, la Marseillaise, etc.

Un jeu mêlé, sans doute, mais pas monotone.

Et elles chantent tout cela avec d’adorables petites voix claires, bien timbrées et des mines extraordinairement graves.

Lucy n’est pas toujours sérieuse et, quelquefois même dans des chansons qui exigent une attitude posée et une figure réfléchie, son tempérament reprend le dessus et elle se livre à des sortes de plaisanteries qui répondent au nom de galipettes.

Oh ! soyez tranquilles, ce n’est pas pour le public qu’elle sort ainsi des règles, c’est bien pour elle-même.

Elle s’amuse, d’abord, et puis, si le public s’amuse aussi, tant mieux pour lui.

Elles dansent aussi, les petites Merry-Joë. Si leurs chansons sont variées, que dira-t-on de leur chorégraphie ?

Tous les peuples du monde y sont représentés et toutes les époques.

Voulez-vous un menuet ? voilà un menuet. Voulez-vous la bamboula ? voilà la bamboula. Et puis, pour finir, la gigue, la gigue, la gigue !