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seulement, puis un autre petit bout, et de petit bout en petit bout, toujours à cheval sur le vaillant Sidi, allumé par les fanfares guerrières, il arriva jusqu’au polygone de Vincennes.

Il rentra aux écuries de la Compagnie fort tard, l’oreille un peu basse, mais ravi de sa journée.

Maintenant il est rentré dans la vie civile.

Il a encore de beaux jours, néanmoins.

Je l’ai rencontré jeudi, dans l’avenue Trudaine.

Un bataillon scolaire faisait l’exercice.

Gallifet, un vieux parapluie à la main, comme un sabre, allait de peloton en peloton, les sourcils froncés, solennel et affairé.

Il est toujours général, parbleu, mais ça le vexe tout de même un peu d’être dans l’infanterie, maintenant.