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CHRONIQUES DU BON SENS


I
Chronique estivale.


Si vous me voyiez en ce moment, vous ne pourriez pas vous empêcher de rire. Moi-même, quand je me regarde devant mon armoire à glace, je ne peux pas m’empêcher de rire et c’est à peine si je me reconnais.

Imaginez-vous que je suis entièrement habillé comme un gommeux à la mode. Eh bien ! vous me croirez si vous voulez, ça ne me va pas plus mal qu’à un autre.

J’ai un complet en flanelle blanche qui est un petit bijou. Pas de gilet naturellement.

Une grande ceinture de soie écossaise me drape agréablement la bedaine.