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La Mort de Tintagiles

en toute hâte de l’appartement sombre. L’une d’elles emporte dans ses bras Tintagiles endormi, dont les petites mains et la bouche crispées par le sommeil et l’agonie, l’inondent tout entière du ruissellement des longues boucles d’or ravies aux chevelures des deux sœurs. Elles fuient en silence, lorsqu’arrivées au bout du corridor, Tintagiles, tout à coup réveillé, pousse un grand cri de détresse suprême).
Tintagiles (du fond du corridor)

Aah !…

(Nouveau silence. Puis on entend dans la chambre voisine, s’éveiller et se lever inquiètement les deux sœurs.)
Ygraine (dans la chambre)

Tintagiles !… où est-il ?…

Bellangère

Il n’y est plus…

Ygraine (avec une angoisse croissante)

Tintagiles !… une lampe ! une lampe !… Allume-la !…