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XVIII

hara-kiri


La résignation mélancolique du Samouraï Taïko-Naga de plus en plus se changeait en misanthropie farouche. Depuis le départ de Fidé, il vivait à Mionoska, dans la retraite, dur aux autres et sévère pour lui-même. Les premiers temps, son existence assombrie avait encore de rares éclaircies, lorsqu’arrivaient les lettres de l’enfant. Mais, aux descriptions étonnées, empreintes de l’admiration des merveilles occidentales, avaient succédé les demandes d’argent incessantes. Sur ce point, le vieillard n’hésitait pas. Il envoyait toujours, sans compter, aliénant ses propriétés, terminant uniformément ses messages par une adjuration de retourner au Japon. Enfin, la nouvelle tant attendue arriva. L’enfant allait revenir ; même dans une enthousiaste