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dence. Puis elle sortit avec le prince, et lui serra tristement la main sur les marches du vestibule, en mordant son mouchoir pour ne pas crier.

Étourdi, sous ce nouveau coup, sentant briser encore cette dernière branche de salut, Fidé s’enfuit, pris de la tentation d’en finir, lui aussi. Toute la journée, il erra dans Paris, essayant de remettre un peu de calme dans ses idées. À la fin, sur le soir, il se retrouva devant l’hôtel de Juliette. Machinalement il entra. Au bruit de la sonnette, la jeune femme vint au-devant de lui. Elle l’interrogea. Il lui dit brièvement ses insuccès et la mort de Valterre. Elle eut un ricanement bruyant :

— Alors, mon petit, tu peux aller te faire pendre ailleurs.

Puis, voyant Fidé hébété, elle ajouta :

— Ou plutôt, non, viens que je te présente mon nouvel amant.

Et, ouvrant la porte de sa chambre à coucher, elle montra Estourbiac tranquillement assis sur un fauteuil, superbement habillé, crevant la joie des succès de la veille.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fidé marchait depuis deux heures, la tête perdue, songeant à mourir. Une fièvre intense l’agitait. De temps à autre, de la main il compri-