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hara-kiri

— Hein ? Comment le trouvez-vous ?

Il s’extasia. Franchement, c’était délicieux. Alors, elle continua :

— Elle est assez bien, n’est ce pas ? Il est dommage que ce soit horriblement cher. Ces couturières me ruinent… C’est égal, je pense que ce costume fera bon effet… Je sais bien quelqu’un qui ragera… surtout si j’ai une grosse recette… Je compte sur vous… Vous m’amènerez vos amis, n’est-ce pas ?

Il promit solennellement.

— L’an dernier, lors des Incendiés d’Amsterdam, c’est Berthe qui a eu tout le succès en vendant des mirlitons… avec sa toilette Directoire… C’était hardi, mais aussi, il faut dire que les autres… Ah ! à propos, je vous ai adressé mon carrossier… J’ai horreur de ces gens-là… Ils sont d’un commun ! Vous réglerez cette bagatelle, n’est-ce pas ? Vous me le direz ensuite…

Le vicomte s’inclina et prit congé. Il ne voulait pas abuser plus longtemps… Il la laissait à sa toilette.

— Oui, c’est cela… partez… j’oublierais la Kermesse… Pourtant, monsieur, je devrais être très sévère, très grondeuse… Il court des bruits… On m’a assuré que Mme de Lunel vous voyait d’un trop bon œil.

— Quelle idée ! Qui a pu vous dire cette folie ?