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leurs anciennes relations, accueillis par les uns, repoussés par les autres, méprisés par tous, payant d’humiliations amèrement sanglantes les louis raccrochés à droite et à gauche. Il se rappela des princes échoués devant la police correctionnelle, des barons faméliques, des comtes pensionnaires des tripots. Raffermi alors dans sa résolution, Valterre se jura à lui-même d’éviter cette chute finale. Mourir ? Un peu plus tôt, un peu plus tard, qu’importe après tout ? L’important est de ne point survivre à une fortune disparue, à des plaisirs devenus impossibles.

Comme il aboutissait à cette conclusion mélancolique, François, le valet de chambre, lui remit une carte. Il lut :

Louis Defermont,
Carrossier,
Avenue d’Eylau.

Un gros homme, vêtu avec une recherche exagérée, entra délibérément. Il portait sur sa physionomie l’empreinte de résolutions énergiques prises par avance. Valterre étonné se leva, fit un pas :

— Monsieur.

— Louis Defermont ; voyez sur la carte.

— J’ai bien lu, mais j’ignore…