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fisants. Flora, très insouciante sur ce point, laissait faire. Les premiers dissentiments se produisirent sur le terrain artistique. La comtesse, légèrement bas-bleu, se souvenait trop d’avoir composé des barcarolles : Elle critiqua légèrement les toiles de son mari. Pour se venger, il se moqua spirituellement de quelques vers de sa façon qu’elle eut l’imprudence de lui montrer. Dès ce jour, la division commença et fut bientôt consommée. On se reprocha des légèretés, des défauts mutuels. L’hôtel qu’ils habitaient devint un enfer. M. Chumeau, mandé par sa fille, accourut avec Mme Chumeau. Ce fut fini. Deux mois après, le comte et la comtesse de Gallieri étaient séparés judiciairement. Surtout pendant les derniers temps, la fortune laissée par M. de Rocoy avait été notablement entamée. M. Chumeau s’occupa de mettre les affaires en ordre. Quand tout fut liquidé, il ne restait plus que vingt-cinq mille livres de rente, juste la moitié du revenu primitif. M. Chumeau adressa à sa fille de sages conseils, et mourut quelque temps après. C’est alors que Flora, qui n’était déjà plus toute jeune, voulut mettre à exécution une idée qu’elle caressait depuis longtemps : fonder un salon littéraire. Mme Chumeau, consultée, ne vit pas d’obstacles ; cette bonne femme n’avait, d’ailleurs, jamais eu de volonté. Flora reprit son nom de veuve et se fit appeler Flora de Rocroy. Elle