très amusant. Valterre y est allé autrefois, il m’en a parlé…
— Demande de congé, alors ? fit gentiment Juliette en le menaçant du doigt… monsieur va chez des dames…
— Oh ! si peu, interrompit Estourbiac, un bas bleu… et le seul de son sexe… C’est vraiment drôle…
— Soit, répondit la jeune femme. Vous me laissez le coupé ? J’ai envie d’aller à l’Opéra. Je suis un peu souffrante et cela me distraira. À demain matin, alors. Je vous attendrai pour déjeuner, n’est-ce pas ?
Ils allaient sortir. Juliette, s’adressant à Estourbiac, ajouta avec un sourire aimable :
— Quant à vous, nous vous reverrons, n’est-ce pas, monsieur ?
Le prince était allé prendre quelque chose sur une console. Elle accompagna sa phrase d’un regard significatif. Le journaliste s’inclina :
— Oui, madame, bientôt… je l’espère.
Un instant après, ils se trouvaient dans la rue. Fidé voulut arrêter un fiacre.
— Non, dit Estourbiac, montons plutôt en omnibus. Avec un fiacre, nous ferions sensation chez Flora. On nous prendrait pour des ambassadeurs du Pérou. Ah ! au fait, nous pourrons le quitter au coin de la rue et cela sera plus commode pour causer…