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— Alors, prince, dites, s’il vous plaît, à Sosthène, de vous remplacer… Je suis l’offensé, je choisis l’épée… D’ailleurs, on ne peut guère se battre autrement à cette heure. Je vous demanderai ensuite d’aller rapidement prendre des armes à mon hôtel… François vous les remettra…

Il avait recouvré son sang-froid. Levrault tout décontenancé, se promenait dans le salon. Cette aventure, chez sa maîtresse, le désolait. À cette heure… au milieu d’un bal… un duel pareil… où l’un des adversaires pouvait être tué ! C’était une singulière façon de pendre la crémaillère. Valterre le questionna sur la disposition de l’appartement. Il n’y avait guère que la chambre à coucher qui fût libre et assez grande pour qu’on pût rompre un peu. Les deux salons et la salle à manger se trouvaient encombrés. Il fut entendu qu’on se battrait dans la chambre à coucher. Un instant après, le prince étant de retour, les adversaires et les témoins s’enfermèrent là. On rangea les chaises et les meubles, pour faire un espace libre. Valterre et Stanislas Pavergi mirent habit bas.

— Messieurs, dit celui-ci, quel que soit le résultat de ce duel, je vous demande votre parole d’honneur que le secret le plus absolu sera gardé.

Tous la donnèrent. Rien de lugubre comme