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eut lancé la dernière mesure, le Valaque se dirigea vers le prince.

— Eh bien ! vous venez ?

— Oui…

Ils s’esquivèrent sans bruit et s’assirent à une table d’écarté. Valterre les rejoignit quelques minutes après. Il haussa les épaules en voyant son ami brouiller déjà les cartes :

— Quelle sottise ! pensa-t-il. Pourvu qu’il ne se laisse pas emballer !…

Il se plaça derrière Pavergi. Celui-ci fit un mouvement.

— Je vous gêne ? demanda railleusement le vicomte.

— Mais non ; comment donc ?

Partisane, que la danse fatiguait, et Sosthène Poix, très blasé, vinrent successivement. Les adversaires jouaient un louis la fiche. Ils parièrent. Le prince gagna. Au second coup, il gagna encore.

— Une amorce, pensa Valterre… C’est dans l’ordre.

Si c’était une amorce, elle durait longtemps. Pendant une demi-heure, c’est à peine si le comte gagna deux coups. Pourtant il demeurait très calme. Fidé semblait embarrassé d’une veine aussi incroyable.

— Quel rasoir ! grogna Partisane qui pariait contre lui.